Dans son dernier ouvrage « La fin des sociétés », la réflexion d’Alain Touraine prend comme point de départ la crise économique qui secoue le monde depuis désormais cinq ans. Dans ce cadre économique morose, les institutions, famille, école, entreprise, politique semblent dépassées et inaptes à refléter les positionnements actuels des citoyens et à répondre à leurs attentes. Les sociétés paraissent s’effondrer sur elles-mêmes, leurs propres structures perdant légitimité et pertinence dans un monde où les changements sont chaque jour plus rapides.
Ce livre ne prend pas pour autant le parti du fatalisme généralisé. Bien au contraire, l’auteur fait sien le principe selon lequel toute fin est aussi un commencement. Aux quatre coins du monde, des mouvements, plus ou moins spontanés, plus ou moins organisés, plus ou moins politiques se rassemblent. Des militants des Printemps arabes aux indignés de la Puerta del Sol à Madrid, nombreux sont ceux qui cherchent à peser sur l’avenir.